Le mouvement d’autonomie alimentaire appelle au développement d’une autosuffisance locale et régionale et à renforcer autant que possible les liens entre producteurs et consommateurs. L’autonomie alimentaire des villes ne concerne pas seulement l’accès à une alimentation saine et de qualité ou les formes durables de production alimentaire : il s’agit de transformer la société.
En France, une étude réalisée par UTOPIES (2017) a montré qu’en moyenne, sur les 100 aires urbaines analysées, 98% de l’alimentation est composée de produits agricoles « importés » alors que dans le même temps 97% des produits agricoles locaux sont «exportés ». Cette situation a des conséquences en terme d’impact environnemental (intensité des transports routiers via les camions qui importent et exportent parfois les mêmes aliments) mais aussi de lien social (perte de connexion entre ceux qui produisent et ceux qui consomment sur un même territoire). Près des deux tiers des aires urbaines étudiées ont des « atouts agricoles » suffisants, en théorie, pour être autonomes à plus de 50%. Mais toutes les aires urbaines n’ont pas le même potentiel… certaines doivent penser le développement de nouvelles formes d’agriculture urbaine ou semi-urbaine et à de nouveaux produits agricoles locaux. Dans cette conférence, nous écouterons le témoignage d’entreprises, d’organisations et de territoires qui ont élaboré des stratégies ambitieuses pour conduire l’autonomie alimentaire territoriale et dans le même temps, exploiter les avantages secondaires en découlant.