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2A / Entretien avec Laurent CHUFFART, chef de produit commercial ADEO France.

Au travers de 3 questions à propos de l’importance grandissante de l’IA au sein des systèmes des entreprises, M.Chuffart nous donne sa perspective.

En sa qualité de chef de produit commercial chez ADEO France. Laurent Chuffart nous explique les façons dont l’IA sert les intérêts de l’entreprise dans sa démarche d’inscription dans le développement durable.

Quelle relation entre l’IA et les entreprises ? Que peut-elle apporter ?

« L’IA est un outil parmi d’autres. Des IAs, il y en a plein ! ChatGPT, c’est de l’IA, le calcul de réapprovisionnement en magasin, c’est aussi de l’IA. L’intelligence artificielle des algorithmes, cela dépend de comment on le qualifie, mais ça va d’un gros logiciel qui fait des calculs à quelque chose de presque magique, puisque ça semble calculer tout seul. L’intérêt de l’IA, c’est que quand on a pleins de données sur un tas de choses, c’est un format qui va nous permettre d’aller détecter des choses, ça peut être intéressant. L’IA, on va l’utiliser aussi dans le travail de tous les jours. Elle peut être utile ne serait-ce que pour faire des mails, pour être plus rapide, plus efficace, pour nous simplifier la vie. »

À ADEO, qu’a apporté l’IA ?

« Alors c’est très compliqué, parce que vous mettez un logiciel en place, qui vous simplifie les choses et vous permet de dogmatiser des gestes, mais l’idée derrière cela, c’est de permettre davantage via l’informatique. L’IA n’est qu’un composé de plus parmi les informatiques, elle permet d’automatiser des choses qui nécessitaient beaucoup de temps, et de faire les choses mieux, plus vite. 

On peut ainsi se concentrer sur des tâches qui ont une plus grande valeur ajoutée et laisser l’informatique faire des choses un peu plus simple. Mais ça ne résout pas tout et de toute façon, c’est nourri par ce qu’on lui donne. Il faut donc déjà avoir de la donnée, être capable de nourrir l’IA. 

Maintenant, être capable de dire combien ça fait… Il y a tellement de secteurs concernés ! On va parler marketing, logistique, transport… Par exemple, un TMS, avec ce qu’on a mis dans le transport, d’un point de vue gestion facturation, etc, ça nous a fait gagner 30%. On a pu, en termes d’effectifs, gagner 30% de temps, mais ça, ce n’est qu’une petite partie de l’intérêt. » 

Quels sont les résultats de l’IA, notamment au niveau de vos ambitions en matière de développement durable ?

« Si on parle transport et développement durable, il y a pleins de choses ! L’optimisation des kilomètres, déjà. Là, on peut considérer que ça peut peut-être faire gagner 10 ou 15%, mais ça dépend vraiment de votre schéma de transport de départ. Parce que vous pouvez avoir un schéma qui est déjà bien optimisé que vous faites manuellement, mais vous y passez beaucoup de temps parce que vous calculez tous les jours, par exemple. Soit vous faites un truc un peu moyen et vous ne recalculez pas en détails tous les jours et du coup, vous avez des camions qui sont plus ou moins bien remplis. Bon, voilà, ça dépend un peu de votre point de départ ! Après, ça vous fait surtout gagner du temps, et ça vous permet aussi de faire des choses qu’à la main, vous n’étiez pas capable de faire. 

Donc aujourd’hui, on peut aller croiser des flux, ce qu’on ne savait pas forcément bien faire avant : des flux fournisseurs-entrepôts et entrepôts-magasins, etc., de façon plus dynamique et réactive. »

Ella Boulage