C’est ce que révèle l’enquête « Profilage des dirigeants de PME : les chiffres clés » réalisée par Bpifrance Le Lab. À la question « vous adapteriez votre entreprise aux enjeux du changement climatique et environnementaux principalement par contrainte, conviction ou opportunité ? », ils sont 59% à répondre par conviction, 27% par opportunité et 15% par contrainte. Un résultat certes positif, mais à relativiser : une autre étude dédiée au climat, sortie en juillet 2020, incluant les ETI, portait ce chiffre à 67%, soit 8 points de plus. Autre tendance : les résultats varient selon les générations : les dirigeants les plus jeunes sont plus nombreux à déclarer agir par conviction. À l’inverse, les plus expérimentés agiraient plus souvent que les autres par contrainte. Par ailleurs, les fondateurs seraient plus enclins à agir par conviction, c’est l’inverse pour les repreneurs. Du côté des secteurs, c’est dans les services que l’on retrouve le plus de dirigeants qui agiraient par conviction face aux enjeux climatiques et environnementaux. Sur le volet du management, « offrir les meilleures conditions de travail possibles aux salariés » est l’aspiration la plus citée par les dirigeants de PME : 35% la placent en première position, 83 % dans leur top 3.
Autre enseignement : la RSE gagne du chemin mais son appropriation reste encore liée à l’âge du dirigeant. 45% des dirigeants déclarent ne pas avoir de démarche RSE, ou une démarche peu développée. En revanche, la démarche RSE est jugée importante pour un tiers des dirigeants et centrale pour 17% d’entre eux. Une posture principalement portée par les dirigeants de moins de 45 ans, qui décrivent la RSE comme un élément central. Pour leurs aînés, elle est davantage vue comme importante pour l’image de l’entreprise ou comme une contrainte imposée de l’extérieur. Au niveau du statut et de la taille d’entreprise, les dirigeants fondateurs sont plus nombreux que les autres à considérer la RSE comme centrale pour leurs entreprises, de même que les dirigeants des entreprises de plus de 50 salariés.
À la suite de cette enquête, BPI a dressé quatre profils de dirigeants de PME : des gestionnaires prudents (28%), des capitaines humanistes (26%), des conquérants aventuriers (28%) et des stratèges engagés (18%). Si ces profils ne correspondent pas à une échelle de valeur, quelques éléments globaux ressortent. Concernant la croissance tout d’abord : les « conquérants aventuriers » et les « stratèges engagés » la recherchent beaucoup plus que les autres. Concernant l’environnement et la RSE : les « capitaines humanistes » et les « stratèges engagés » sont ceux qui placent ces enjeux au cœur de leur entreprise. Cela se reflète dans les ambitions qu’ils portent, ainsi que dans les actions menées.