L’Ademe a publié la 21ème édition de son baromètre annuel sur les représentations sociales du changement climatique. Malgré la crise sanitaire et économique, l’environnement reste une préoccupation forte des Français.
Si les craintes concernant l’emploi augmentent considérablement, et cela dans un contexte de crise économie et sanitaire, le dernier baromètre de l’Ademe démontre qu’elles ne réduisent pas pour autant le degré de préoccupation des Français en matière d’environnement. Ils sont 68% à craindre une dégradation de leurs conditions de vie en raison du changement climatique. Un discours corrélé avec la forte proportion de l’échantillon à juger nécessaire la modification de nos modes de vie pour limiter les impacts du changement climatique. La lutte contre le gaspillage, le développement des énergies renouvelables sont pour 92% et 80% des participants les mesures les plus souhaitables à adopter pour lutter contre les effets de serres. Faciliter l’usage aux véhicules peu polluants ou partagés (covoiturage) à travers des mesures incitatives, telles que des voies de circulation ou des places stationnements réservés se place en troisième position.
Paradoxalement, 23% des sondés indiquent qu’il pourrait faire, mais difficilement, du covoiturage ou de l’autopartage. Ces résultats sont fortement déterminés par l’offre de transport, davantage développée en milieu urbain, rendant compte d’un usage inégal entre zone rurale et agglomération. Les activités industrielles (91%), les centrales de production d’électricité (89%), les transports (88%) la destruction des forêts sont les activités perçues comme les plus émettrices. Plus de la moitié des Français (55%) estime qu’il faut réorienter en profondeur l’économie en soutenant exclusivement les activités qui préservent l’environnement, la santé et la cohésion sociale. Quant à la responsabilité de chacun face au changement climatique, le chiffre est stable depuis 2015 : pour 39% des sondés, chacun d’entre nous est efficace pour résoudre le problème. Viennent ensuite les Etats (24%), les instances internationales (14%) et les entreprises (8%).
Enfin, les Français ont conscience qu’il faudra des mesures fortes et se montrent globalement favorables à un ensemble de mesures, notamment fiscales : taxer les véhicules les plus émetteurs de gaz à effet de serre (69% d’opinion favorable), augmenter la taxe carbone (54% d’opinion favorable), taxer le transport aérien (67% d’opinion favorable.
Lien vers l’étude : https://www.ademe.fr/representations-sociales-changement-climatique-21-eme-vague