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Reporting biodiversité : lancement d’un groupe de travail

Reporting biodiversité : lancement d’un groupe de travail

Le 10 juin, un groupe de travail sur les informations financières liées à la nature a été officiellement lancé. Son objectif : élaborer d’ici 2023 un référentiel international d’analyse et de reporting sur les impacts et les risques liés à la perte de biodiversité des institutions financières.

 

Lancé officiellement le 10 juin, le TNFD (Task Force on Nature-Related Financial Disclosures) est un groupe de travail visant à aider les entreprises et les institutions financières à évaluer les risques et les impacts de leurs investissements sur la nature. S’appuyant sur le succès du groupe de travail sur les informations financières liées au climat (TCFD), la TNFD élaborera un cadre permettant de signaler et d’agir sur l’évolution des risques liés à la nature d’ici 2023. Le cadre du TNFD viendra compléter le cadre du TCFD, pour donner aux entreprises et aux institutions financières un panel complet de leurs risques environnementaux. Le lancement officiel de ce groupe de travail a été salué par les ministres des Finances du G7, les 4 et 5 juin dernier. Ces derniers ont également annoncé vouloir rendre obligatoire la communication sur les risques financiers liés au climat : actuellement, le reporting TCFD est une démarche volontaire, suivie par 1 700 entreprises dans le monde. Récemment, le Royaume-Uni et la Nouvelle Zélande ont déclaré vouloir le rendre obligatoire pour leurs entreprises.

Ce nouveau groupe de travail sur la biodiversité et la nature sera dirigé par deux coprésidents, Elizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB) et David Craig, PDG de Refinitiv et chef de groupe de la division Data & Analytics du London Stock Exchange Group (LSEG). Des premiers travaux, réunissant 74 membres dans 24 pays, avaient déjà démarré en septembre 2020, de manière informelle. Celui-ci est désormais officiel : le groupe de travail sera composé d’environ 30 membres, avec une représentation égale d’institutions financières, d’entreprises et de fournisseurs de données/services des marchés développés et émergents. L’action pour des transitions positives pour la nature pourrait générer jusqu’à 10 100 milliards de dollars américains de valeur commerciale annuelle et créer 395 millions d’emplois d’ici 2030.